
C'est le 1er avril 1968 que le
Caméléon Super Club 2000 places discothéque(route de Bonsecours à Condé sur Escaut ( 59163 ) ouvre ;
Au paravant ce dancing réputé était connu dans la région du Valenciennois sous
le nom de "Marciniak" (un dancing bal,
musette, tango, valse...) qui a reçu à cette époque la venue de Salvatore Adamo
Vince Taylor, Stephane Kubiak , Hector Delfosse ect... Ensuite, il a été repris sous le nom de Caméléon Super
Club DDISCOTHÈQUE2000 places par MR Eugène Bernhard, qui devient
alors le nouveau directeur ,dont les parents Felix et Jeanine etaient les propriétaires du fameux dancing L'EDEN RANCH ,a LOISONS-SOUS-LENS dans le 62 ( d'autres bal et établissements du coté de nos deux frontières ou il y avait EN BELGIQUE , MA PIPE A PIPAIX , LA FIESTA , LE MOUTON BLANC , LE SABLON A BONSECOURS , LE TAPIS VERT , LA BARQUE A JACK , LA GRANDE BUSCH A PECQ ET LA PETITE BUSCH A BLATON , LE PUNCH A HORNU , LE TONNEAUX , LES AILES , L'AQUARUIM , LE TIFANIS ECT...... /// EN FRANCE , LE SALON HOMERIN ( LE RELAIS ) A HERGNIES , LE GRAND SALON AU CORON VERT A VIEUX CONDE , LA TAILLETTE A NIVELLE , LA BARAQUE A FLINES LES MORTAGNE ET L'ETABLE , LE DANCING FRESNOIS , LE FLEURY A QUIEVRECHAIN , MAKA A THIERS , LE JAZZ BANC ( VX CONDE ) LE PIED DE COHON BRUAY , LE ROBINSON A SABATIER RAISMES , LE BADINAGE ANZIN , LE CAPPENELLE A VALENCIENNES , LE WESTERN A DENAIN , EN BELGIQUE, LE PONEY, LE VIEUX CHAUDRON , ET TOUT CE QUE J'AI OUBLIE ......... ;
Cette discothèque le CAMELEON a été le point névralgique de la poussée de la jeunesse de 1968. En
effet, les jeunes qui avaient besoin de s'exprimer, suite aux Evénements de 68,
face aux nouveaux acquis et de se défouler, ont pris d'assaut le Caméléon
le plus grand dancing ddiscothèque du nord-pas-de-calais de l'époque(1968-1974) cette discothéque de 2000 places organisait des;
soirées dansantes et concerts, tous les samedis de 20 h à 03 h et le dimanche de 15 h à 01 h ,avec les plus grands orchestres et artistes célèbres (D'EUROPE ET D'AILLEURS) de ces années 1960,-1974 ) et le premier dancing de la région a avoir des Disc-Jockey ( D -J ) comme Gérard ( Loulou) Alain, Jamy et moi même José , une révoluton pour l'époque, ce célèbre Dancing Discothèque , est toujours visible sur la route de Bonsecours à Condé/sur/Escaut 59163 ,France .
On pouvait y entendre de la musique comme :
Pour la chanson étrangère :
Creedence Clearwater Revival, James Brown, Titanic, Vigon, Otis Redding, Led
Zeppelin, Steamhammer, The Gun, Janis Joplin, Aphrodite's Child (Demis
Roussos), The Ladybirds (premier groupe féminin Suédois), Chicago Transit
Authority, Wilson Pickett, Sam & Dave, The Beatles , The Rollings Stones,
Temptations, Percy Sledge, Barry White, Les Animals, Les Who, Les Moody Blues
(Night in night Satin), The Shadows (Apache), The Beach Boys, Julien Covey, The
Four Tops, Joe Cocker, Arthur Conley, Aretha Franklin, King Curtis, David
Porter (Hang On Sloopy), The Bar-Keys (Soul Finger, célèbre générique de
l'émission Europe1 Salut les Copains), Dionne Warwicke, Procol Harum (A Whiter
Shade Of Pale), The Equals (Baby Come Back), The Box Tops ( The Letter), Bill
Haley & The Comet (Rock Around The Clock), spencer- davis- group,David Mc Williams, Gene Vincent,
Santana, The Chambers Brothers, Simon & Garfunkel, Redbone, T. Rex, Les
Irrésistibles (My Year is a Day), Scott Mc Kenzie ( San Francisco), Rare Earth
(Get Ready 21"30), Ten Years After, Little Richard, Les Surfs ...
Pour les chansons françaises :
Les Chaussettes Noires et Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Herbert Léonard, Joël
Daydé (Mamy Blue), Jean-François Mickaël (Adieu Jolie Candy), Michel Polnaref,
Les Chats Sauvages avec Dick Rivers,sylvie vartan,les charlots,Nino Ferrer, Frank Alamo, Sheïla,
Christophe, Nancy Holloway, Richard Anthony, Hugues Aufray, Les Missiles (Sacré
Dollar), Claude François, Hervé Vilard, Mike Brant, Vince Taylor...
Bien entendu ce sont des musiques que l'on pouvait entendre sur Europe1 et RTL
qui faisaient de la publicité également pour le Caméléon Super Club de Condé,
et que l'on pourra réécouter en fin d'année 2005 (dates à préciser).
Le directeur de
l'époque, Eugène Bernhard et les disc-jockeys seront présents pour
l'anniversaire des 35 ans du Caméléon Super Club qui se déroulera dans une
grande salle de sports de Condé Sur Escaut : le célèbre dancing, à l'heure
actuelle, ne pourrait pas accueillir tous les nostalgiques et orchestres de ces
années-là dont quelques-uns nous feront le plaisir de venir ce week-end-là, le
manque de place nous ferait défaut...
Au cours de cet événement, qui va durer 3 jours, seront parmi nous, des
orchestres régionaux et nationaux qui se sont produits pendant "Les Années
du Ccaméléon
Au cours de ce week-end, vous pourrez vous reconnaître, sur vidéo projecteur,
car plusieurs centaines de diapositives et photos de l'époque seront ressorties
des albums (photos qui concernent la clientèle de l'époque, les orchestres...)
et plus de 3000 disques de l'époque.
Mais le Caméléon Super Club recevait également des vedettes au sein même de
l'établissement.
En voici une liste, pour le plaisir :
rêver d'elle), Vigon (Un Petit Ange Noir , Harlem Shuffle) , Titanic ( Santa
Fé, Sultana..) les Variations, Herbert Léonard, Peter Holm ( Monia), Johnny
Hallyday, Sylvie Vartan, Carlos, Les Charlots, Eddy Mitchell, Julie Driscoll et
Brian Auger, Wallace Collection (Day Dream), Exception (musique classique
tournée en Pop, Sabre Dance) steanhammer(juniors- walling) Joël Daydé( Mamy blue) Jean-François-Mickaël (Adieu Jolie
Candy), David Alexandre Winter(oh lady marie) Stray, Les Surfs, The Gun ,triangle, Shocking Blue
(Venus), Jellys-Rolls, Petty-Fool-Soul ... et bien d'autres encore dont la liste est trop longue.........
Et en avant première, le Caméléon Super Dancing produisait des orchestres
régionaux (les Diables Rouges,les Carnabys,les Eclipses,les Diables noirs Les Médiums, les marsupilamis, ect...
Des gens de toute la France comme de la Belgique venaient se retrouver dans ce
dancing ddiscothèque( la soeur de Salvatore Adamo est souvent venue pour ne citer qu'elle).
On ne peut pas évoquer le Caméléon Super Club sans associer l'autre dancing- discothéque de
la famille Bernhard, l'Eden Ranch, à Loison sous Lens (dans le Pas-de-Calais),
dirigé par le papa d'Eugène, Félix, où se sont également produites des vedettes
telles que : Les Kings, Deep Purple, Nicoletta (avec son orchestre et ses
musiciens), Les Aphrodite's Child (Demis Roussos : Rain And Tears), Jimi
Hendrix en v i p , Johnny Hallyday... Bref, tous les plus grands de ces années-là.
2000 personnes tous les samedis et tous les dimanches remplissaient le Caméléon
Super Club où des émissions télévisées y ont été tournées, pour n'en citer
qu'une : Age Tendre et Tête de Bois (animé par Albert
Raisner et Erick Bamy et son orchestre ( les Frogeheurs ) à l'époque) a été enregistrée au Caméléon Super Club.
Mais en 1974, le Caméléon Super Club a du fermer suite à l'incendie du dancing
le 5/7 à Saint Laurent du Pont où les Storms (venus un plus tôt au
Caméléon Super Club) ont péri dans l'incendie avec 146 autres jeunes. Il y a eu
des contrôles de la commission de Sécurité dans tous les dancings de France. Le
Caméléon Super Club a écopé d'une fermeture de 3 mois pour remise aux normes
mais hélas, le mal était fait, la bonne époque était terminée et notre génération
n'a pas suivi, reportage Emilie ( José Deregnaucourt )

Il y a plus de 38 ans, 146 jeunes périssaient dans l'incendie du dancing de Saint-Laurent-du-Pont
Ce terrible 1er novembre-là, les victimes étaient pour la plupart de Chambéry, de Voiron, de Grenoble... Mais c'est tout un pays qui était alors sous le choc.
Article Le Dauphiné Libéré, mercredi 1er novembre 2000
Les propriétaires du 5-7 avaient aménagé un bar-restaurant-dancing dans un vaste hangar qu'ils avaient, en grande partie, construit eux-mêmes.
En 1970, la veille de Toussaint, il avait fait très beau sur le Dauphiné et la Savoie. La nuit qui tombait allait pourtant être la plus terrible que la France ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Cent quarante-six morts, presque tous des très jeunes gens, venus, comme toutes les semaines depuis sept mois, de toute la région pour faire la fête au "5-7", un nouveau dancing, situé dans la campagne de Saint-Laurent-du-Pont, au coeur de la Chartreuse, en bordure de la N. 520, entre Voiron et Chambéry. Des services de ramassage étaient organisés, en cars, depuis plusieurs villes de l'Isère et de la Savoie.
Par chance, il y avait moins de monde cette nuit-là que les semaines précédente. Peut-être grâce à un mariage qui avait entraîné à Saint-Christophe-sur-Guiers puis à la Placette un certain nombre d'habitués. A cette époque aussi, on allait beaucoup plus tôt "en boite", si bien qu'à 1h45, lorsque l'incendie se déclara, quelques-uns des clients étaient déjà repartis, malgré la présence de l'excellent orchestre des "Storm".
L'un des employés, qui parvint à s'échapper, raconta qu'il avait soudain vu "une grande lueur bleuâtre parallèle à la route". Puis tout s'est embrasé.
A cause des resquilleurs, les gérants avaient verrouillé des portes en fer, censées être des issues de secours. Les danseurs et consommateurs, en une réaction naturelle qui consiste à vouloir s'échapper par où on est arrivé, se ruèrent vers l'entrée. Malheureusement, cet accès était hérissé de tourniquets en ferraille. Dans la panique, le flot humain se brisa contre l'acier, les uns tirant, les autres poussant, le dispositif se bloqua et devint un piège mortel.
Un garçon qui avait pu s'enfuir retourna chercher sa s½ur, mais buta contre la masse humaine. On les retrouva morts, main dans la main.
D'autres jeunes gens parvinrent à enfoncer une porte. Mais un appel d'air se créa, embrasant d'un seul coup le vaste hangar aménagé en dancing, bar et restaurant.
Les tourniquets, ultimes vestiges du dancing, ont été conservés sur les lieux du drame
Plus de cent corps furent retrouvés devant les terribles tourniquets qui, conservés en l'état, sont encore exposés "pour montrer comment la cupidité a pu faire tant de victimes".
Encore qu'il faille avoir le courage de dire que la décision de verrouiller les portes en fer fut aussi une conséquence de l'attitude des resquilleurs et de leurs complices : quand l'un entrait en payant et qu'il ouvrait ensuite l'issue de secours à ses copains, cela ne faisait pas les affaires des commerçants qui avaient de lourds crédits à rembourser. D'ailleurs, deux des trois gérants de la discothèque ont péri sur place avec 140 de leurs clients. Excepté eux, trois adultes, quelques jeunes de 21 à 25 ans, les victimes étaient toutes mineures.
Quand les pompiers de Saint-Laurent-du-Pont furent alertés, ils n'eurent pas à combattre un gros sinistre : à leur arrivée, le désastre était pratiquement accompli.
Les rescapés furent peu nombreux. Six étaient blessés, dont quatre si gravement qu'ils succombèrent les jours suivants dans les services des grands brûlés de Lyon.
Il était écrit que d'autres, qui avaient eu de la chance ce jour-là et furent qualifiés de "miraculés du 5-7", périraient de toute façon tragiquement : deux Voironnais, partis l'été suivant faire l'Algérie en stop "pour oublier le drame", ont été écrasés par un camion fou ; un autre s'est tué à moto ; un autre encore en voiture.
Plus anecdotique, un rescapé dort toujours avec une échelle de corde sous son lit, "pour pouvoir s'échapper par la fenêtre en cas d'incendie".
Enfin, et c'est plus gai, deux des rescapés du dancing se sont mariés et vivent toujours à Grenoble.
Devant l'ampleur de la catastrophe, les autorités décidèrent d'attendre le jour pour procéder au dégagement des victimes. Un dégagement méthodique, effectué par les pompiers sous le contrôle de trois officiers de police judiciaire de la Gendarmerie nationale qui seraient chargés d'identifier les corps avec les concours de médecins légistes.
En cette Toussaint 70, un dimanche, le petit jour était blafard. La brume enveloppait la Chartreuse, comme pour mieux cacher ce crime contre la jeunesse perpétré dans la nuit.
De chaque coté de la route, des colonnes de jeunes, cheveux longs et grands manteaux, marchaient vers les ruines du dancing, tètes baissées. D'où venaient-ils? De nulle part. Ils sortaient du brouillard sinistre. Ils allaient verser leurs larmes sur les décombres en souvenir des copains sacrifiés.
Une chapelle ardente fut dressée... dans la salle des fêtes de Saint-Laurent-du-Pont. Des cercueils furent réquisitionnés dans toute la France. Le pays était sous le choc. Les membres du gouvernement se précipitèrent à Saint-Laurent-du-Pont, dont le nom devenait tout d'un coup synonyme de malheur. Dans l'église de la commune eut lieu une cérémonie multiconfessionnelle avec des prêtres, des rabbins, des imams.
Les quelques victimes de la commune furent inhumées dans le cimetière voisin, où plusieurs corps non identifiables furent ensevelis ensemble. Les autres dépouilles furent remises à leurs familles et conduites dans les différents cimetières de la région.
Depuis, chaque année, l'Association des parents des victimes fait dire des messes à Chambéry et à Grenoble et dépose des gerbes, le jour de Toussaint, au cimetière de Saint-Laurent-du-Pont (aujourd'hui à 11 heures) ainsi que sur les lieux du drame (à 15 heures) où un mémorial a été construit.
Avec le temps, ceux qui se rassemblent en cette veille du jour des morts sont de moins en moins nombreux. Les deux premiers présidents de l'Association ont connu des déboires et ont disparu. Nombre de parents des victimes n'ont plus donné signe de vie après les procès.
L'actuel président, Georges Brus, de Grenoble, aujourd'hui âgé de 75 ans, ne s'est jamais remis de la mort de sa fille Christiane, 23 ans. Pour qu'un Mémorial puisse être érigé (en 1976), il s'est battu contre les propriétaires du terrain, contre les autorités, et, surtout, contre le fisc, qui voulait prélever son butin sur la construction de l'ouvrage ! Grâce aux interventions d'Aimé Paquet, alors Médiateur de la République, et de Raymond Barre, Premier ministre, ce forfait n'a heureusement pas eu lieu... Tant que Georges Brus sera là, le monument sera entretenu toute l'année, ("Remerciez la subdivision de l'Equipement de Saint-Laurent-du-Pont"), et abondamment fleuri pour la Toussaint.
Encore que les fleurs ne restent jamais longtemps. Car, chaque 1er novembre dans la nuit - comble de l'ignominie - on vient voler gerbes et bouquets (pas pour fleurir une tombe, espérons-le, car quel mort accepterait ça ?).
Comme si le diable était condamné à rôder indéfiniment, cette nuit-là, dans ces tragiques parages.
André Veyret
Il est à rappeler que le groupe les "Storms" qui était passé peu de temps avant au "Caméleon" ont périt dans cet incendie
Partage